Pendant de la fête des mères, ce seront les pères qui seront mis à l’honneur dimanche 20 juin 2021. A l’heure où l’assemblée nationale vote la « PMA sans père » , où l’absence de père est voulu délibérément, il est bon de redire combien la paternité est belle et combien les pères sont précieux.
Le Seigneur, lorsqu’il envoya son Fils nous sauver aurait pu choisir une vierge non promise au mariage, mais non, il choisit Marie, fiancée à Joseph, fils de David, car il était bon que le petit Jésus qui allait naitre ait un père.
DansAmorisLaeticia, le pape François souligne l’importance du père:
« Dieu place le père dans la famille pour que, par les caractéristiques précieuses de sa masculinité, « il soit proche de son épouse, pour tout partager, les joies et les douleurs, les fatigues et les espérances. Et qu’il soit proche de ses enfants dans leur croissance : lorsqu’ils jouent et lorsqu’ils s’appliquent, lorsqu’ils sont insouciants et lorsqu’ils sont angoissés, lorsqu’ils s’expriment et lorsqu’ils sont taciturnes, lorsqu’ils osent et lorsqu’ils ont peur, lorsqu’ils commettent un faux pas et lorsqu’ils retrouvent leur chemin ; un père présent, toujours. »(AM, 177)
La paternité peut faire peur, c’est d’abord physiologique : à l’inverse de la femme qui a tout son corps fait pour être mère, puis qui ressent l’enfant grandir en elle pendant 9 mois, l’homme est « extérieur » à cette manifestation physique et doit accomplir une démarche du cœur et de l’esprit pour accueillir ce nouveau-né. Malheureusement la société n’encourage guerre le cœur et l’esprit à l’accueil de la vie, il faudrait avoir programmé, avoir décidé pour « être prêt », mais,heureusement,l’amour que portera un père à sa petite fille, à son petit garçon, ne dépend pas du niveau de programmation, il n’y a qu’à voir la lumière qui brille dans les yeux d’un papa qui porte son bébé, même si celui-ci n’était pas « au programme » pour en être convaincu.La naissance d’un enfant est une joie, elle est celle de Zacharie qui s’exclame « Béni soit le Seigneur ! » (Luc 1, 68).
Dans une époque où la famille est dévalorisée et déstructurée, où les relations sexuelles orientées dans un seul but hédonique, oser être père aujourd’hui plus que jamais, c’est oser la Vie, oser l’inconnu, oser la joie, c’est prendre un chemin de sanctification dans l’amour, l’amour de son enfant et l’amour de la maman, l’amour qui se donne et qui reçoit, l’amour qui conduit à la vie éternelle. Alors pères, soyez des témoins de cette joie pour notre monde.