Le mercredi 23 juin sera débattu au Parlement européen le projet du rapport Matić qui vise entre autre à faire de l’avortement un “droit” universel et qui menace l’objection de conscience des professionnels de santé à ce sujet. Le vote de se rapport imposerai l’avortement dans les lois de tous les pays européens .
Quelques extraits du texte :
” considérant que, dans certains États membres, il existe toujours des lois interdisant l’avortement, sauf dans des circonstances strictement définies, forçant les femmes à subir des avortements clandestins, à se rendre à l’étranger ou à mener leur grossesse à terme contre leur volonté, ce qui constitue une violation des droits de l’homme et une forme de violence sexiste; considérant que, même dans les cas où l’avortement est autorisé, des obstacles limitent son accessibilité; (…)
[Le parlement européen invite à :] -La contraception moderne en tant que stratégie pour parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes -Un accès sûr et légal à l’avortement fondé sur la santé et les droits des femmes
La législation nationale permet souvent aux professionnels de santé de choisir de ne pas fournir les produits et services auxquels ils sont moralement opposés, y compris l’avortement ou la prescription, la vente et les conseils relatifs aux méthodes contraceptives, au nom du «refus de participer à une activité qu’une personne considère comme incompatible avec ses convictions religieuses, morales, philosophiques ou éthiques». (…)Un grand nombre d’États membres prévoient le droit à l’objection de conscience (…) Il convient toutefois de noter il ne s’agit pas d’un droit absolu et que la CEDH a jugé qu’elle ne devait pas être utilisée pour bloquer l’accès aux services auxquels il existe un droit légal.”
L’aveuglement de ce rapport à de quoi choquer : non, aucune femme n’est forcée d’avorter , donner la mort n’est pas un droit , restreindre l’avortement n’est pas une violence, la contraception n’est pas la solution à tout, et aucune sage-femme ne devrait être obligée d’agir contre la sagesse.
Donner la mort d’un bébé n’est il pas la véritable violence ? Protéger la Vie le véritable droit ?
Pendant de la fête des mères, ce
seront les pères qui seront mis à l’honneur dimanche 20 juin 2021. A l’heure où
l’assemblée nationale vote la « PMA sans père » , où l’absence de
père est voulu délibérément, il est bon de redire combien la paternité est belle
et combien les pères sont précieux.
Le Seigneur, lorsqu’il envoya son Fils nous sauver aurait pu choisir une vierge non promise au mariage, mais non, il choisit Marie, fiancée à Joseph, fils de David, car il était bon que le petit Jésus qui allait naitre ait un père.
DansAmorisLaeticia, le pape François souligne l’importance du père:
« Dieu place le
père dans la famille pour que, par les caractéristiques précieuses de sa
masculinité, « il soit proche de son épouse, pour tout partager, les joies et
les douleurs, les fatigues et les espérances. Et qu’il soit proche de ses
enfants dans leur croissance : lorsqu’ils jouent et lorsqu’ils s’appliquent,
lorsqu’ils sont insouciants et lorsqu’ils sont angoissés, lorsqu’ils
s’expriment et lorsqu’ils sont taciturnes, lorsqu’ils osent et lorsqu’ils ont
peur, lorsqu’ils commettent un faux pas et lorsqu’ils retrouvent leur chemin ;
un père présent, toujours. »(AM, 177)
La paternité peut faire peur, c’est
d’abord physiologique : à l’inverse de la femme qui a tout son corps fait
pour être mère, puis qui ressent l’enfant grandir en elle pendant 9 mois,
l’homme est « extérieur » à cette manifestation physique et doit
accomplir une démarche du cœur et de l’esprit pour accueillir ce nouveau-né. Malheureusement
la société n’encourage guerre le cœur et l’esprit à l’accueil de la vie, il
faudrait avoir programmé, avoir décidé pour « être prêt », mais,heureusement,l’amour
que portera un père à sa petite fille, à son petit garçon, ne dépend pas du
niveau de programmation, il n’y a qu’à voir la lumière qui brille dans les yeux
d’un papa qui porte son bébé, même si celui-ci n’était pas « au
programme » pour en être convaincu.La naissance d’un enfant est une joie,
elle est celle de Zacharie qui s’exclame « Béni soit le Seigneur ! »
(Luc 1, 68).
Dans une époque où la famille est dévalorisée et déstructurée, où les relations sexuelles orientées dans un seul but hédonique, oser être père aujourd’hui plus que jamais, c’est oser la Vie, oser l’inconnu, oser la joie, c’est prendre un chemin de sanctification dans l’amour, l’amour de son enfant et l’amour de la maman, l’amour qui se donne et qui reçoit, l’amour qui conduit à la vie éternelle. Alors pères, soyez des témoins de cette joie pour notre monde.
Le projet de loi bioéthique, que l’Exécutif veut faire passer au forceps d’ici l’été, vise notamment à créer une filiation fictive pour satisfaire le désir d’enfants de couples de même sexe ou de trouples (“couples” à trois).
Mais “Les parents d’un enfant, c’est son père et sa mère” : alors signez vite la pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour l’inscrire dans la loi !
Le projet de loi « bioéthique », qui va être examinée pour la 3ème fois au Parlement, vise à inventer des « parents » en inscrivant deux mères sur l’acte de naissance d’enfants nés de PMA et en effaçant sciemment leur père ou en inscrivant deux pères pour les enfants nés de GPA à l’étranger. Cette filiation fictive ouvrirait aussi à la co-parentalité (à 3, voire 4 “parents). Il est urgentissime de défendre l’enfant, la paternité et la maternité !
Si plus de 100.000 personnes signent cette pétition, un député sera nommé rapporteur et il devra proposer à ses collègues de la Commission des lois d’examiner cette proposition de loi, celle-ci remettant donc en question des aspects fondamentaux du projet de loi prétendument “bioéthique”.
Parce que tous les enfants naissent d’un père et d’une mère qu’ils ont besoin et le droit de connaître, dans la mesure du possible, merci d’avance de signer la pétition et de diffuser le plus largement possible cet appel à signer.
PS : pour garantir que vous êtes bien une personne physique existante, majeure et française ou résidant en France, et qu’on ne signe pas plusieurs fois, il faut passer par une authentification sécurisée (France connect). Pas d’inquiétude : votre signature reste anonyme et aucune base de données n’est constituée, ni par la plateforme, ni par l’auteur de la pétition.
Ce dimanche nous honorons les mères, tradition lointaine, la fête des mères fut instituée en 1941 puis promulguée dans la loi du 24 mai 1950 par le président Vincent Auriol.
Plus porté par une politique nataliste dans le contexte d’après-guerre que par un élan pro-vie, le président socialiste a permis d’inscrire les mères au calendrier républicain et de reconnaître la valeur inestimable de celles qui accueillent le don de la vie. Quelques décennies plus tard, les gouvernements successifs et la société entière auront réussi à rendre méprisante la maternité et à la malmener avec les lois toujours plus mortifères de l’avortement dans la logique individualiste de la société de consommation… La femme qui est aussi mère, qui autrefois était louée est aujourd’hui dépréciée voire oubliée au profit d’un modèle de femme uniquement consumériste… Au fur et à mesure que les aides familiales diminuent les aides pour avorter augmentent et notre société s’écroule sous une culture de mort toujours plus présente…
La loi sur la Fête des mères est toujours en vigueur, et pour qu’elle ne soit pas qu’un prétexte commercial soutenons les femmes pour lesquelles la maternité est source de détresse. Prions pour que toutes ces mères qui se questionnent sur l’avortement fassent le choix de la vie, pour qu’à leur tour, leurs enfants à naître les honorent le dernier week-end de mai pour avoir accueillie le don de leur vie.
Poignant et légitime appel de Philippe Pozzo di Borgo (Intouchables) contre l’euthanasie (Parrain du collectif « Soulager mais pas tuer ») : « Je lance aujourd’hui un appel solennel aux parlementaires d’aujourd’hui et de demain : n’abolissez-pas nos vies ! Surtout pas celles des plus fragiles. Vous ne vous rendez pas compte du désastre que provoque chez les personnes qui se débattent avec des vies difficiles votre soutien à l’euthanasie ou au suicide assisté comme des morts « libres, dignes et courageuses ». Aurais-je manqué de dignité, de courage et de liberté en restant en vie, moi l’intouchable, cent pour cent dépendant de l’aide d’autrui pour vivre et donc participer à la société ? Plus d’un quart de siècle de tétraplégie, marqué – j’ose le dire – par autant de joies que de douleurs réelles, m’a vacciné contre le piège du mot « liberté » : • En toute liberté, après mon accident, quand je ne voyais pas de sens à cette vie de souffrance et d’immobilité, j’aurais exigé l’euthanasie si on me l’avait proposée. • En toute liberté, j’aurais cédé à la désespérance, si je n’avais pas lu, dans le regard de mes soignants et de mes proches, un profond respect de ma vie, dans l’état lamentable dans lequel j’étais. Leur considération fut la lumière qui m’a convaincu que ma propre dignité était intacte. Ce sont eux – et tous ceux qui m’aiment – qui m’ont donné le goût de vivre. En réalité, affirmer qu’au menu de la vie on pourrait « choisir sa mort » est une absurdité et une violence, de même qu’il est absurde et violent d’exiger d’un soignant qu’il transgresse l’interdit de tuer. Car c’est cet interdit qui limite sa toute-puissance, nous met sur un pied d’égalité, m’autorise à exister et, si j’en éprouve le besoin, à me plaindre sans craindre d’être poussé vers la sortie. On nous dit : « C’est un droit qu’on vous propose ; il ne vous enlève rien. » Mais si ! Ce prétendu droit m’enlève ma dignité, et tôt ou tard, me désigne la porte. Ne voyez-vous pas la pression – pour ne pas dire l’oppression – qui monte quand une société rend éligibles à la mort les plus humiliés, les plus souffrants, les plus isolés, les plus défigurés, les moins résistants à la pitié des autres, et – certains le revendiquent déjà – les plus coûteux ? Avec mes amis de Soulager mais pas tuer, je lance cet appel solennel : le moment est à prendre soin les uns des autres, à accompagner chacun, à soulager toute douleur, peine et souffrance, à retisser des liens de solidarité avec les personnes malades, dépendantes, isolées. Le moment est plus que jamais à soulager, pas à tuer. »
Dimanche de l’octave de Pâques, nous fêtons ce dimanche la Miséricorde Divine. Le Seigneur Jésus dit à Soeur Faustine : Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (P. J. 299). Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces (P. J. 699).
“Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour” : le psaume 102 nous parle de la miséricorde de Dieu. Dieu est amour ! Et alors que nous venons tout juste de fêter Pâques rappelons-nous aussi que le Christ nous donne sa miséricorde par son cœur transpercé et nous interroge : “Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? St Jean ,11 25-26 ”
Il est la Ressurection et la Vie, il veut nous sauver mais il ne le fera pas sans nous… Ouvrons-nous à sa Miséricorde !
Saint Jean-Paul II en fera un écho tout particulier au travers de ce beau texte extrait de l’encyclique Evangelium Vitae :
« Je voudrais adresser une pensée spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l’avortement. L’Eglise sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n’est pas encore refermée. En réalité, ce qui s’est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l’espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s’est passé et interprétez-le en vérité.
Si vous ne l’avez encore fait, ouvrez-vous avec humilité et confiance au repentir : le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de réconciliation. Vous vous rendrez compte que rien n’est perdu et vous pourrez aussi demander pardon à votre enfant qui vit désormais dans le Seigneur.
Avec l’aide des conseils et de la présence de personnes amies compétentes, vous pourrez faire parties des défenseurs les plus convaincants du droit de tous à la vie par votre témoignage douloureux. Dans votre engagement pour la vie, éventuellement couronné par la naissance de nouvelles créatures et exercé par l’accueil et l’attention envers ceux qui sont dans le besoin d’une présence chaleureuse, vous travaillerez à instaurer une nouvelle manière de considérer la vie de l’homme. »
St Jean-Paul II, dans l’encyclique de l’Evangile de la Vie, n°99
Homélie du 25 mars 2021, chez les soeurs d’Azille du père Jean-Baptiste de Lagrasse www.soeursdazille.com D’habitude c’est le prêtre qui fait le sermon. Mais en cette année qui m’est consacrée, j’ai demandé la permission de parler, moi, Joseph. Parce qu’enfin, je suis tout de même bien placé pour évoquer l’Annonciation ! Depuis 2000 ans, je contemple au Ciel la miséricorde du Très-Haut qui s’est penchée sur ma bassesse me choisissant pour époux de son chef d’œuvre, cette jeune fille immaculée. J’avoue rester ébloui de la Sagesse divine qui a cru bon de me donner, de me confier la femme la plus belle et la plus sainte qui ait jamais existé, pour protéger l’Enfant-Dieu ! Car tout était ordonné à Lui, dans mon mariage avec Elle.
Une jolie légende de vos évangiles apocryphes dit que pour me choisir, le grand prêtre du temple aurait réuni tous les célibataires de la tribu de Juda 2. Chacun portait à la main une baguette, et l’époux désigné par le ciel devait être reconnu à la floraison de celle-ci. La mienne seule aurait fleuri et les artistes m’ont ainsi souvent représenté avec une fleur de lys ; cette floraison est plusieurs fois chantée implicitement par votre répertoire grégorien 3.
Je ne vous dirais pas ce qui s’était exactement passé, vous le saurez au Ciel… Par contre je dois vous expliquer ma crainte de garder Marie chez moi puisque vous l’avez déjà méditée pour ma fête de la semaine dernière. Retrouvant Marie peu après ces heures que vous fêtez désormais ce jour, je l’ai trouvée étrange. Elle était plus belle et plus majestueuse que jamais et je ne comprenais pas pourquoi. Mais je la sentais secrètement bouleversée. Certes, nous n’étions pas encore mariés, seulement fiancés (cf. Mt 1, 18 et Lc 1, 27), et donc nous n’habitions pas ensemble. Mais elle m’avait fait beaucoup de confidences déjà, notamment sur son étonnant vœu de chasteté qu’elle m’avait demandé de respecter. Alors pourquoi était-elle si changée et refusait-elle de m’en dire la cause ? Je l’ai questionnée avec sollicitude, tendresse et respect, et elle m’a dit avec son infinie délicatesse qu’elle préférait garder « le secret du roi » comme dit le livre de Tobie (12, 7 et 11) et priait intensément pour que le Seigneur m’explique lui-même ce qui venait de se passer en elle. Or, rapidement, j’ai bien vu qu’elle n’allait pas bien et avait ces malaises qui m’avaient été expliqués par ma mère et mes cousines. Mettez-vous à ma place ! Je n’avais pas peur que Marie ait été adultère4 ! Je la savais bien trop pure, trop unie à Dieu. Mais alors comment pouvais-je concilier la certitude de sa virginité avec l’évidence de cette grossesse ? Comment être sûr qu’elle m’aimait et voulait m’épouser si elle ne me confiait un évènement si incompréhensible et bouleversant pour notre relation ? Durant des heures alors, penché sur mes planches et mes outils, je ruminais ce mystère et priais Dieu de comprendre ce qu’il voudrait et quand il le voudrait. Alors un jour, me revint en mémoire la page d’Isaïe (7, 14) que vous venez d’entendre : « le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la vierge est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. » Je connais bien ce mot hébreu : ‘almah (עלמה (employé ici par le grand prophète et qui désigne une « adolescente vierge », physiquement et moralement5.
Alors j’ai compris… J’ai compris et j’ai tremblé. Si sa virginité devenait féconde, c’est que ma fiancée était la Vierge Mère prophétisée par Isaïe ! Celle que je pensais épouser était donc enceinte du Messie attendu depuis des siècles ! Vous savez la réaction du centurion que vous répétez avant chaque communion : « Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit » (Mt 8, 8). Comment, moi, pouvais-je être digne !? Simon-Pierre, face à la pêche miraculeuse « se jeta aux genoux de Jésus, en disant : “Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur !” La frayeur en effet l’avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause du coup de filet qu’ils venaient de faire ». (Lc 5, 8-9). Et moi ici, c’était bien plus qu’un tas de poissons dont j’étais le témoin sidéré depuis cette Annonciation ! J’avais donc mille fois plus de raisons de m’inquiéter ! Alors l’ange est venu me rassurer (Mt 1, 20) 6. Je pouvais la prendre chez moi : modeste ouvrier et pauvre pécheur, je pouvais héberger le Seigneur des Seigneurs. Par l’ange, Dieu visitait alors mon humilité, pour me faire le protecteur de son Verbe et de l’Immaculée. Par l’ange, Dieu visitait ma chasteté, pour me rendre père adoptif de son Fils. Par l’ange, Dieu visitait mon labeur, pour que je sois travailleur sans jamais oublier l’Essentiel : cette Mère et cet Enfant. Alors en ce jour, regardez Marie comme moi je l’ai fait durant ces 9 mois précédent la Noël. Le corps de ma femme devenait le premier tabernacle de l’histoire, le premier ciboire, le plus beau calice. Il portait Dieu. Mais infiniment plus qu’un tabernacle, un ciboire ou un calice, le corps de l’Immaculée nourrissait déjà celui du Sauveur. Et le petit Roi entendait, voyait, sentait, touchait déjà le monde et les hommes qu’il venait sauver, en elle, avec elle et par elle7. Alors j’ai compris que je pouvais me sanctifier en vivant comme le petit Messie, en elle et par elle. J’ai compris enfin que si en elle, la virginité devenait fécondité, alors loin d’être un rabougrissement de la personnalité, le don à Dieu de ma chasteté dilaterait mon cœur et me rendrait père au-delà de toutes les paternités humaines. J’ai compris que par son fiat répondant à l’Annonce de l’ange, mon épouse Vierge rendait fécondes et sponsales toutes les virginités consacrées à Dieu. Alors je vous en supplie, remerciez Dieu le Père du don infini de ce jour, contemplez l’Immaculée dans toute sa beauté virginale, adorez le Sauveur qui dans sa grandeur inouïe se fait en elle si petit ! Ainsi soit-il.
2 Cf. Gérard BESSIÈRE, « Joseph » dans : Histoire des saints, Paris, Hachette, 1988, t. 1, p. 224, encadré (Françoise LAUTMAN). 3 Introït de la messe du 19 mars Justus ut palma florebit du Ps 91, 13-14 ; verset de l’Alléluia du 25 mars en temps pascal. 4 Cf. D. J. LALLEMENT, Vie et sainteté du juste Joseph, Paris, Téqui, 1987, p. 70-72. 5 Le mot hébreu ‘almah (עלמה (employé ici par Isaïe signifie « adolescente vierge, qui n’a jamais connu d’homme », une vierge jusqu’au début de sa vie fertile, qui a gardé la virginité de cœur, la plus essentielle, quoi qu’il en soit de sa virginité physique qui aurait pu être altérée par un accident. On la distingue de la bethoulâh (בתולה ,(mot qui qualifie celle qui a conservé sa virginité physique, son hymen (béthoulym), quel que soit son âge, mais qui peut avoir perdu en réalité sa chasteté. Les exégètes devraient lire à ce sujet les fortes démonstrations de l’ex-rabbin Paul DRACH en son De l’harmonie entre l’Église et la Synagogue, Paris, Paul Mellier, 1844, 2 vol., réimprimé par M. Desbonnet de Gent en Belgique, en 1978 ; lire en particulier
t. 2, p. 126-175. Ce sens paraît s’imposer d’ailleurs ici où le prophète annonce un privilège unique pour cette mystérieuse mère de l’Emmanuel : la Mère de l’Emmanuel sera une adolescente vierge en son corps et en son cœur (‘almah). C’est pourquoi les traducteurs juifs des Septante ont traduit ce mot hébreu par le grec παρθένο (parthénos que saint Jérôme reprendra en latin : virgo). Saint Matthieu cite ce verset d’Isaïe en nommant bien cette mère comme parthénos, « vierge » et en l’appliquant naturellement à la maternité virginale de Marie de Nazareth (1, 23). En plus de P. DRACH, pour aller plus loin, voir : Joseph COPPENS, « La prophétie de l’Almah », in Eph. Theol. Lov., 1952 (t. XXVIII), p. 648-678, qui donne une large bibliographie ; cf. aussi Solomon MANDELKERN, Concordance hébraïque, Tel Aviv, 1978, p. 881. L’étude récente de Christophe RICO (La mère de l’Enfant-Roi, Isaïe 7,14. “‘Almâ” et “parthenos” dans l’univers biblique : un point de vue linguistique, Paris, Cerf, coll. « Lectio divina, 258 », La Bible en ses Traditions, 2013) prouve même que ce n’est qu’à partir du XIVe siècle de notre ère que, dans l’ensemble du judaïsme, ‘almah fut traduit par « jeune fille » ou « femme jeune ». Au terme d’une riche étude sémantique, Ch. RICO traduit עלמה̔ almah (en Is 7,14 et ailleurs en AT) par « adolescente vierge », physiquement et moralement. Qui traduirait désormais ‘almah et parthénos (en Is 7, 14 & Mt 1, 23) par « jeune fille » » ou « femme jeune » ferait donc preuve d’ignorance linguistique et d’anachronisme. 6 Tableau de l’ange apparaissant à Joseph (vers 1640), par Georges de la Tour (1593-1652), musée des Beaux-Arts de Nantes. 7 Cf. Carlo Valerio BELLIENI, L’Aube du Moi, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2009. Membre de l’Académie pontificale pour la Vie, le Pr Bellieni est un spécialiste reconnu de la vie intra-utérine et développe ici magnifiquement la sensorialité du fœtus et de l’embryon et ses multiples liens avec la mère.
En cette fête de l’Annonciation, prions pour toutes celles qui apprenant qu’elles soient enceintes, se retrouve sous pression de leur entourage… Qu’à l’image de Ste Marie, elles osent ce fiat ! Prions contre cette logique du tout avortement, prions pour la renaissance de la culture de vie dans notre société…
L’angelus est une prière en trois versets, en l’honneur de l’incarnation du Christ. Un Ave Maria suit chaque verset et une oraison conclut le tout. L’angelus se récite trois fois par jour, le matin, le midi et le soir au signal de la sonnerie de cloche appelée elle aussi Angelus (trois fois trois coups suivis d’une sonnerie en volée). (On a coutume d’incliner légèrement la tête lorsque l’on dit « Et le Verbe s’est fait chair », en signe de révérence pour le mystère de l’Incarnation.)
V/. L’Ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie,
R/. Et elle conçut du Saint-Esprit.
Je vous salue Marie …
V/. Voici la servante du Seigneur,
R/. qu’il me soit fait selon votre parole.
Je vous salue Marie …
V/. Et le Verbe s’est fait chair,
R/. et il a habité parmi nous.
Je vous salue Marie ...
V/. Priez pour nous, sainte mère de Dieu,
R/. Afin que nous soyons rendu dignes des promesses de notre Seigneur Jésus-Christ.
PRIONS : Que ta grâce Seigneur notre Père se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus-Christ.
Saint Joseph, époux de la Vierge, père adoptif de Jésus, est avant tout « un homme juste », à l’écoute de Dieu. Contemplons deux événements : l’annonce de la grossesse de Marie et la fuite en Egypte.
Lorsque Joseph, sans doute par Marie elle-même, apprend que celle-ci est enceinte, décide, non pas de la dénoncer mais de de la renvoyer en secret. Ayant formé ce projet en son cœur, l’ange lui apparut :
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; (…) Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit » (Mt 1, 20).
Annonciation de Joseph par Philippe de Champaigne
Après la naissance de Jésus, « l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte (…) » (Mt 2, 13-14) En effet, Hérode, devant la menace de ce « Roi » annoncé par les mages, envoie tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région.
Que nous montre ces évènements? Joseph aurait pu suivre ce qui est prescrit dans la loi, c’est-à-dire lapider Marie (Dt 20, 22), mais il a su aller au-delà de la loi pour ne pas aller contre la charité. En écoutant le Seigneur, il a compris Sa volonté et Son amour, et c’est en cela qu’il est juste. De même, lorsque l’ange l’avertit de fuir en Egypte, Joseph obéit avec confiance, laissant de côté les craintes d’un départ si précipité à l’étranger, mettant ainsi tout en œuvre pour protéger cet enfant si fragile, cet enfant qui n’est autre que le Verbe de Vie.
De nous jours, lorsque l’on sait que l’on conseille l’IMG quand l’enfant est malade, l’IVG si l’on estime que la mère ne pourra pas élever son enfant, cela nous renvoi directement à la question que Joseph a dû se poser « Qu’est ce qui est véritablement juste ? ». Et, devant la mort de ces innocents qui est annoncée « moi, choisit par le Seigneur, serais-je prêt à me lever, dans la nuit, pour protéger ces innocents condamnés à mourir ? ».
Saint Joseph, apprenez-nous la confiance, l’obéissance à Dieu, la prudence, la justice, la douceur et l’audace.
« Les femmes sont sources de vie. Cependant elles sont continuellement offensées, battues, violentées, poussées à se prostituer et à supprimer la vie qu’elles portent dans leur sein. » (Homélie du Pape du 1er janvier 2021)
Oui, chez la femme, tout crie la vie et son corps le lui rappelle chaque mois. Ce ne peut être que contre-nature de lui arracher une vie dont elle est la première protectrice. C’est aussi le rôle de toute la société de l’aider à accomplir sa mission si précieuse. Mais, ce soutient manque dans bien des circonstances.
Au moment où la femme se sent toute fragile, c’est une violence de s’attaquer au petit-être tellement dépendant, c’est une violence pour sa mère. Lui faire croire que c’est pour un bien meilleur est un mensonge et une atteinte à la liberté.
Avec le Pape François, prions pour toutes les femmes qui ont subit un avortement ou toutes sortes d’autres formes de violence dans leur corps.