Alors que le projet de loi de bioéthique sera examiné en seconde lecture au Sénat à partir du 19 janvier, le groupe de bioéthique des Evêques de France, sous la responsabilité de Mgr Pierre d’Ornellas, appelle à jeûner et prier quatre vendredis de suite pour “ouvrir nos yeux sur la grandeur sacrée du prochain”.
Le projet de texte actuellement en débat transgresse bien des principes anthropologiques fondamentaux de la dignité humaine et de son respect inconditionnel. En août dernier, Mgr d’Ornellas avait écrit après le vote de ce projet de loi, en seconde lecture, à l’Assemblée Nationale : « Les députés sont-ils allés dans le sens de l’histoire ? Leur vote n’est-il pas guidé par une certaine myopie ? Notre planète si malmenée nous impose d’urgence un virage écologique. L’usage excessif des techniques sur l’être humain ne nous obligera-t-il pas de prendre un virage, celui de l’écologie humaine ? « Tout est lié » dans le respect du vivant, qu’il appartienne à la nature ou qu’il soit humain. Ne ratons pas le sens de l’histoire ! »
C’est pourquoi le groupe de bioéthique de la Conférence des Evêques de France propose quatre vendredis de jeûne et de prière : les 15, 22, 29 janvier et 5 février 2021.
“Chacun, chaque famille, chaque communauté, chaque paroisse, chaque équipe de mouvement trouvera sa manière de jeûner et sa forme de prière. Que tout soit fait dans la foi en Dieu notre Père. Qu’il ouvre nos yeux sur « la grandeur sacrée du prochain ». Qu’il nous engage à édifier ensemble une société où les techniques demeurent à leur humble et utile place de servantes, où les petits sont les premiers de cordée, où ainsi grandira la véritable fraternité”.
A Noël, nous célébrons le mystère de l’incarnation de Dieu. La nativité de Jésus, c’est Dieu qui se fait homme pour nous retrouver, pour rejoindre notre condition humaine et nous sauver.
Le Christ, vrai Dieu et vrai homme, n’a pas revendiqué sa condition divine pour nous rejoindre. Jésus, fils de David, n’est pas né dans un palais d’or et de diamants, non, il est né dans la plus grande simplicité qu’il soit, couché dans une mangeoire. Dieu, dans sa grande délicatesse pour nous rejoindre, s’est ainsi rendu proche des bergers, proche des pauvres, proche de nous.
Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur . Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Luc 2, 1-12
Quelle simplicité dans cette annonce de l’ange! Dans ce mystère de l’incarnation, de la nativité de notre Sauveur, nous contemplons Dieu fait homme dans la plus grande humilité. Signe que Dieu n’exclut personne : tous sont appelés à lui, du plus pauvre berger aux mages venus d’Orient ! Nous voyons là notre société qui découvre son sauveur et se tourne vers lui pour l’adorer. Les langes préfigurent le linceul, le bois de la mangeoire préfigurant le bois de la Croix, bois du sacrifice d’où jaillit la vie, c’est bien un Dieu Sauveur qui vient de naître.
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
Ce mystère de la nativité, c’est Dieu qui rejoint notre humanité, dans la plus grande pauvreté, dans la simplicité d’un enfant nouveau né…
Alors que penser de la crèche du Vatican ?
C’est probablement la représentation du mystère de l’incarnation de Dieu qui sera la plus vue cette année et force de constater qu’elle ne fait pas l’unanimité… “Moche, laid, ignoble ou hideux… Tout y passe pour critiquer cette représentation tout droit debarqué d’une lointaine galaxie de Star Wars… Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne fait pas consensus autour du bien, du beau et du vrai…
On est un peu loin de la crèche du poveloro d’Assise qui visait à amener tout le village au pied de l’enfant Jésus… Neanmoins, certains essayent de la défendre, d’expliquer le concept… Nous avons lu l’article de la Vie à ce sujet et force de constater que si il faut se tordre l’esprit pour comprendre cette crèche.
Si Dieu en est venu à s’incarner dans une famille, dans la plus grande simplicité, pourquoi rendre abstrait ce qui est évident ?
Venite, adoremus eum…
Venez divin Messie Sauvez nos jours infortunés, Venez source de Vie Venez, venez, venez !
1. Ah ! Descendez, hâtez vos pas ; Sauvez les hommes du trépas, Secourez-nous, ne tardez pas. Dans une peine extrême, Gémissent nos cœurs affligés. Venez Bonté Suprême, Venez, venez, venez !
2. Ah ! Désarmez votre courroux, Nous soupirons à vos genoux, Seigneur nous n’espérons qu’en vous, Pour nous livrer la guerre Tous les enfers sont déchaînés ; Descendez sur la terre Venez, venez, venez !
3. Que nos soupirs soient entendus, Les biens que nous avons perdus Ne nous seront-ils point rendus ? Voyez couler nos larmes ; Grand Dieu, si vous nous pardonnez Nous n’aurons plus d’alarmes, Venez, venez, venez !
4. Si vous venez en ces bas-lieux, Nous vous verrons victorieux, Fermer l’enfer, ouvrir les cieux . Nous l’espérons sans cesse, Les cieux nous furent destinés, Tenez votre promesse, Venez, venez, venez !
5. Ah ! Puissions-nous chanter un jour Dans votre bienheureuse cour, Et votre gloire et votre amour ! C’est là l’heureux présage De ceux que vous prédestinez, Donnez-nous en un gage, Venez, venez, venez !
Il y a 10 ans, le Vatican avait souhaité un témoignage ecclésial commun pour demander à Dieu sa grâce pour la conversion des cœurs et pour une culture de la Vie et de l’Amour. Durant les 10 dernières années, un mouvement de laïcs catholiques français à repris et redéveloppé cette initiative pour la renaissance de la culture de Vie dans notre société…
Cette année, avec le confinement, nous n’aurons pas autant de paroisse que les années passées à témoigner de la renaissance de la culture de vie… Dès lors que les paroisses ne peuvent proposer des temps d’adoration avec une église ouverte pour l’entrée en avent, car il est tout à fait légal pour un curé d’exposer le Saint Sacrement dans son église ouverte, il est possible de déclarer sa veillée “confiné” :
Que vous soyez en famille, en coloc ou en solitaire, nous serons tous en cœur pour la vie le 28 novembre 2020 !
Vous trouverez bientôt sur notre site internet la trame confiné 2020 : inscrivez-vous et faisons rayonner la France de milliers de Veillées pour la Vie !
” Il est urgent de se livrer à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d’ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie. Nous devons construire tous ensemble une nouvelle culture de la vie: nouvelle, parce qu’elle sera en mesure d’aborder et de résoudre les problèmes inédits posés aujourd’hui au sujet de la vie de l’homme; nouvelle, parce qu’elle sera adoptée avec une conviction forte et active par tous les chrétiens; nouvelle, parce qu’elle sera capable de susciter un débat culturel sérieux et courageux avec tous. “
“ On doit commencer par renouveler la culture de la vie à l’intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes. “
” Une grande prière pour la vie, qui parcourt le monde entier, est une urgence. Que, par des initiatives extraordinaires et dans la prière habituelle, une supplication ardente s’élève vers Dieu, Créateur qui aime la vie, de toutes les communautés chrétiennes, de tous les groupes ou mouvements, de toutes les familles, du cœur de tous les croyants ! “
St Jean-Paul II Evangelium Vitae n° 95 & 100
Cette grande prière pour la vie qui traverse le monde, le mouvement des Veillées pour la Vie y apporte une réponse avec des veillées en Europe aux Amériques, en Afrique, dans l’océan indien et dans le Pacifique, jusqu’au Japon !
Et si vous y contribuez aussi, en organisant une veillée pour la vie dans votre paroisse ? Il y a un kit d’organisation prêt à l’emploi en libre service sur notre site…
“Veillons, prions, formons-nous et agissons pour donner un témoignage ecclésiale commun afin de demander à Dieu sa grâce pour la conversion des cœurs et le renouveau de la culture de Vie et de l’amour dans notre société…” Cf Lettre du Vatican de 2010
Il y a 41 ans, le 17 octobre 1979, Ste Mère Térésa était nominée pour le prix Nobel de la Paix ! Que disait-elle à la remise de son prix ?“
Et je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ?
L’Écriture déclare elle-même : « Même si une mère peut oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai pas. Je vous ai gardés dans la paume de ma main. » Même si une mère pouvait oublier… Mais aujourd’hui on tue des millions d’enfants à naître. Et nous ne disons rien. On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien. Nous l’admettons pour nous conformer aux vues des pays qui ont légalisé l’avortement. Ces nations sont les plus pauvres. Elles ont peur des petits, elles ont peur de l’enfant à naître et cet enfant doit mourir ; parce qu’elles ne veulent pas nourrir un enfant de plus, élever un enfant de plus, l’enfant doit mourir.
Et ici, je vous demande, au nom de ces petits… car ce fut un enfant à naître qui reconnut la présence de Jésus lorsque Marie vint rendre visite à Elisabeth, sa cousine. Comme nous pouvons le lire dans l’Evangile, à l’instant où Marie pénétra dans la maison, le petit qui était alors dans le ventre de sa mère tressaillit de joie en reconnaissant le Prince de la Paix.
C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous invite à prendre ici cette forte résolution : nous allons sauver tous les petits enfants, tous les enfants à naître, nous allons leur donner une chance de naître. Et que ferons-nous pour cela ? Nous lutterons contre l’avortement par l’adoption. Le Bon Dieu a déjà si merveilleusement béni le travail que nous avons fait, que nous avons pu sauver des milliers d’enfants. Et des milliers d’enfants ont trouvé un foyer où ils sont aimés. Nous avons apporté tant de joie dans les maisons où il n’y avait pas d’enfant !
C’est pourquoi, aujourd’hui, en présence de Sa Majesté et devant vous tous qui venez de pays différents, je vous le demande : prions tous d’avoir le courage de défendre l’enfant à naître et de donner à l’enfant la possibilité d’aimer et d’être aimé. Et je pense qu’ainsi —avec la grâce de Dieu — nous pourrons apporter la paix dans le monde. Nous en avons la possibilité. Ici, en Norvège, vous êtes — avec la bénédiction de Dieu — vous êtes assez à l’aise. Mais je suis sûre que dans les familles, dans beaucoup de nos maisons, peut-être que nous n’avons pas faim pour un morceau de pain, mais peut-être qu’il y a quelqu’un dans la famille qui n’est pas désiré, qui n’est pas aimé, qui n’est pas soigné, qui est oublié. Il y a l’amour. L’amour commence à la maison. Un amour, pour être vrai, doit faire mal.”
Ste Mère Teresa, discours de réception du prix Nobel de la Paix 10 décembre 1979 à Oslo.
Le même jour où la loi sur l’allongement du délai de l’IVG a été adoptée, on a discuté à l’Assemblée Nationale un texte visant à réduire la souffrance animale… Et on regarde une vache menée à l’abattoir qui beugle et résiste, un poulet qui tente désespérément de sortir de sa cage exiguë, et on comprend, on compatit, on est quand même pas des monstres… Un enfant in utero ne peut pas crier, protester, se débattre, alors il n’existe pas. Un fœtus est moins qu’une vache, moins qu’un poulet, moins qu’un poussin broyé. Ses petits gestes, le pied qu’il bouge, le pouce qu’il suçote, ont le tort d’être invisibles et silencieux dans un monde où le vacarme et l’apparence règnent en maîtres… Source : Limites
Que pouvons-nous y faire ?
Temoigner que nous ne voulons pas de cette culture de mort dans notre société en organisant des Veillées pour la Vie dans nos paroisse : c’est la première étape du renouveau de la culture de vie dans notre société…
Mgr Centène, eveque de Vannes, nous écrit pour nous soutenir :
“En cette dixième édition des Veillées pour la Vie, nous sommes appelés à prendre conscience de cette réalité, le defense de la vie dont nous sommes responsables de part notre humanité et de par notre baptême.“
“En participant et en soutenant ces Veillées pour la Vie, après avoir participé à la journée de mobilisation Marchons Enfants, (…), nous sommes appelés à édifier la civilisation de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ.”
Il y a 74 ans, le 10 septembre 1946, Mère Térésa reçut ce qu’elle appela « l’appel dans l’appel » :
« Soudain, j’entendis avec certitude la voix de Dieu. Le message était clair : je devais sortir du couvent et aider les pauvres en vivant avec eux. C’était un ordre, un devoir, une certitude. Je savais ce que je devais faire mais je ne savais comment ».
Elle ne savait pas comment le faire mais une chose est sûre, c’est que Mère Térésa l’a fait. C’est l’un des plus beaux exemples de charité chrétienne ! Aussi impérieux fut cet appel et aussi simple fut le moyen d’y répondre : jamais Mère Térésa ne laissa tomber la prière. Elle commençait même toujours par ce cœur à cœur avec le Christ avant d’agir :
« Plus nous recevons dans le silence de la prière, plus nous donnerons dans la vie active. »
Elle nous rappelle bien qu’il est nécessaire de «priez sans cesse» Luc 21,36
Elle qui a tant fait pour les plus pauvres a aussi beaucoup œuvré pour la protection de toute vie naissante en dénonçant le drame de l’avortement et ses conséquences pour la paix dans le monde. Ainsi, le 17 octobre 1979, Mère Térésa reçoit le prix Nobel de la paix qu’elle accepte « au nom des pauvres ». La petite religieuse ne trahit pas ses propres convictions lors de son discours, en dénonçant l’avortement :
« De nos jours, nous tuons des millions d’enfants à naître, et nous ne disons rien. Prions tous pour avoir le courage de défendre l’enfant à naître et pour donner à l’enfant la possibilité d’aimer et d’être aimé. »
N’oublions pas le chemin que la sainte nous a tracé et continuons à veiller et prier pour la renaissance d’une culture de vie au sein de notre société. A la veille de l’Avent, créons des veillées dans nos paroisses, aidons nos prêtres à les mettre en place, formons-nous en bioéthique et soutenons des centres d’accueil pour futures mères.
N’attendons pas plus longtemps pour en parler à notre curé ! C’est dès la rentrée que les événements de votre paroisse se décident et s’inscrivent dans l’agenda de votre communauté chrétienne… Ainsi, c’est le moment de prendre la bonne résolution de fêter les 10 ans du mouvement des Veillées pour la Vie en organisant une veillée dans votre paroisse.
Pour cela :
Parlez-en à votre curé, et proposez-lui votre aide,
Inscrivez ensemble la date du samedi 28 novembre 2020 (ou une date proche qui convient) dans l’agenda paroissial,
Téléchargez le kit d’organisation prêt à l’emploi sur notre site, qui s’enrichit d’année en année,
Réunissez quelques paroissiens pour organiser la veillée, répartir l’animation, la communication, etc.
Participez à notre concours d’affiche annuel en nous envoyant votre affiche personnalisée,
Imprimez les affiches pré-faites du kit, votre trame, vos méditations, vos chants…
Inscrivez-vous largement à notre neuvaine de formation, véritable cocktail spi et bioéthique : 9 jours pour 9 mois; elle a lieu chaque année les neuf jours qui précèdent l’entrée en avent…
“Avec cela, vous voilà apôtre de l’évangile de la Vie dans votre paroisse !“