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Neuvaine_Jour 8: vendredi 27 nov.

Le 8 ème mois de la Vie

Le fœtus a largement moins de place pour bouger. Il est recroquevillé : jambes repliées, bras croisés et menton sur les genoux. Son corps a les proportions du nouveau-né (tête, corps, membres).

Il gigote beaucoup moins et si ce n’est pas déjà fait, le fœtus basculera tête en bas, en vue de l’accouchement. S’il naissait aujourd’hui, le bébé aurait une prématurité moyenne (c’est la plus fréquente) et ses chances de survie seraient très bonnes.

À ce stade, la majorité des organes et des systèmes sont maintenant pleinement fonctionnels, sauf certains qui profitent des dernières semaines pour achever leur maturation comme les poumons. En effet, leur développement est le plus long de tous les organes.

Il s’exerce à respirer mais en ce moment, il respire du liquide amniotique. Il en avale en même temps et ça lui donne le hoquet. Les os continuent de croître et de s’épaissir, le fœtus continue à développer ses réserves de gras en vue de sa naissance.

Durant la grossesse, le bébé a intégré les anticorps de la mère pour se forger une première immunité. Le système immunitaire continuera à se développer après la naissance.

Le cerveau a terminé son développement fœtal mais il garde une plasticité qui lui permet de faire de nouveaux apprentissages à tout âge. La peau du fœtus a pris une teinte rosée (au lieu de rouge).

Avec ses 42 cm et ses 2,1 kilos, il est de plus en plus à l’étroit.

La famille, sanctuaire de la Vie

 « De tout ton cœur, glorifie ton père. Et n’oublie pas les douleurs de ta mère.Souviens-toi qu’ils t’ont donné le jour.Comment leur rendrais-tu ce qu’ils ont fait pour toi ? »
Sir 7, 2-28

Le rôle que les parents ont à jouer est particulièrement grand car ce sont eux qui, les premiers, donnent l’exemple à leurs enfants de ce que doit être une vie vécue comme un don. Aussi n’oublions pas ce qu’ils ont fait pour nous, au-delà de leurs imperfections et de leurs maladresses, et rendons grâce à Dieu pour eux !

 « La famille […] est véritablement ” le sanctuaire de la vie ” […]. Par la parole et par l’exemple, dans les rapports et les choix quotidiens, et par leurs gestes et leurs signes concrets, les parents initient leurs enfants à la liberté authentique qui s’exerce dans le don total de soi et ils cultivent en eux le respect d’autrui, le sens de la justice, l’accueil bienveillant, le dialogue, le service généreux, la solidarité et toutes les autres valeurs qui aident à vivre la vie comme un don. » (Evangelium Vitae n°92)

Qualifier la famille de  « sanctuaire de vie », c’est reconnaître qu’elle est avant tout un des lieux privilégiés de la présence de Dieu. C’est en effet sous une forme particulière que le mystère de la Trinité y est révélé car la famille est, elle aussi, une communion d’amour entre différentes personnes absolument uniques. Cherchant à imiter le don total de soi qui se vit entre les trois personnes divines de la Trinité, l’homme se conforme ainsi pleinement à sa vocation à l’amour que Dieu a inscrite en lui lorsqu’Il l’a fait à son image.

 « La famille est une grande salle de sport, d’entraînement au don et au pardon réciproques sans lesquels aucun amour ne peut durer longtemps. […] On ne peut pas vivre sans se pardonner, ou en tout cas, on ne peut pas bien vivre surtout en famille. […] Et il existe un secret simple pour guérir les blessures et pour dénoncer les accusations. C’est ceci : ne pas laisser la journée se terminer sans se demander pardon, sans faire la paix entre mari et femme, entre parents et enfants, entre frères et sœurs… entre belle-fille et belle-mère! » (Catéchèse du Pape François du 4 novembre 2015)

Mais bien souvent, nos familles ne sont pas le reflet fidèle de cette pureté de l’amour de Dieu. Et ce qui est censé être un sanctuaire de vie est parfois un lieu où l’on ne sait justement pas  « bien vivre » comme le dit le pape François. Si nous voulons renouveler la culture de vie, commençons donc par témoigner de la qualité d’une vie authentiquement vécue en Dieu et cela passe d’abord par le pardon. La famille est sans doute le lieu où il est le plus difficile à donner. Pourtant, qu’il est urgent que les familles chrétiennes soient un exemple à cet égard!

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Seigneur Jésus, Toi qui le premier nous a pardonné, apprends-nous à vivre dans une authentique communion d’amour au sein de nos familles. Viens dans tout ce qui est noué et douloureux dans nos histoires et que ton Esprit Saint nous précède dans nos démarches de réconciliation. Fais de nos familles de véritables sanctuaires de vie, qu’elles soient des signes vivants de ta présence au milieu des hommes.  

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

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Neuvaine_Jour 7: jeudi 26 nov.

Le 7 ème mois de la Vie

Le fœtus est plus potelé, sa peau se déplie et devient plus lisse. Elle est aussi plus rouge en raison des nombreux petits vaisseaux sanguins qui la parcourent.

Comme il fait beaucoup d’efforts, ses besoins nutritionnels sont très importants. Il a besoin d’une bonne quantité de protéines, de vitamines et de minéraux (surtout du calcium et du fer) qu’il puisera à même l’alimentation de la Maman. À travers elle, il enregistre un éventail de saveurs ! Aussi, il continue à boire beaucoup de liquide amniotique et au début du 3ème trimestre, son appareil digestif est fonctionnel.

À cette étape, ses os sont complètement développés, mais ils sont encore mous. À l’intérieur de l’utérus, l’espace dont dispose le fœtus est limité donc ses mouvements deviennent plus restreints, mais pas moins nombreux.

Les structures du cerveau se renforcent. La gaine qui entoure les fibres nerveuses (myéline) continue de se développer et cela se poursuivra intensément pendant les premières années de vie extérieure. Vous le noterez entre autres par le développement d’habiletés telles que la marche, le langage et l’apprentissage à la propreté. De plus, le système nerveux central est maintenant en mesure de contrôler la température de son corps, grâce aux réserves de graisses corporelles qui ont bien grandi. D’ailleurs, l’apparence du fœtus a changé : il est plus rond!

Son cœur bat toujours rapidement au rythme de 130 à 140 battements par minute. Il mesure 37 cm et il pèse 1,5 kilo. Le diamètre de sa tête est de 8,2 cm.

La culture de la mort

 « Dieu n’a pas fait la mort, Il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants.C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde ; Ils en font l’expérience ceux qui prennent parti pour lui. »
Sg 1, 13 ; 2, 24

 « Seul Satan peut s’en réjouir [de la mort] ; par son envie, la mort est entrée dans le monde. Lui qui est homicide dès le commencement est aussi menteur et père du mensonge : trompant l’homme, il le conduit jusqu’au péché et à la mort, présentés comme des fins et fruits de vie. » (Evangelium Vitae n°53)

Dans le récit de la Genèse, le Créateur recommande à Adam et Eve de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance, et ce, pour la simple raison qu’ils en mourraient. Mais Dieu a beau les avertir, c’est le discours du Serpent qui l’emporte. Et c’est là toute sa ruse : faire passer pour un fruit de vie ce qui, en réalité, apporte la mort.  « Pas du tout, vous ne mourrez pas, vous serez comme des dieux! » leur dit-il. Et c’est ainsi que la mort est entrée dans le monde.

 « En réalité, si de nombreux et graves aspects de la problématique sociale actuelle peuvent de quelque manière expliquer le climat d’incertitude morale diffuse et parfois atténuer chez les individus la responsabilité personnelle, il n’en demeure pas moins vrai que nous sommes face à une réalité plus vaste, que l’on peut considérer comme une véritable structure de péché, caractérisée par la prépondérance d’une culture contraire à la solidarité, qui se présente dans de nombreux cas comme une réelle  ” culture de mort “. » (Evangelium Vitae n°12

 « Mais aujourd’hui, dans la conscience de nombreuses personnes, la perception de sa gravité [celle de l’avortement] s’est progressivement obscurcie. L’acceptation de l’avortement dans les mentalités, dans les mœurs et dans la loi elle-même est un signe éloquent d’une crise très dangereuse du sens moral, qui devient toujours plus incapable de distinguer entre le bien et le mal, même lorsque le droit fondamental à la vie est en jeu. Dans une situation aussi grave, le courage de regarder la vérité en face et d’appeler les choses par leur nom est plus que jamais nécessaire, sans céder à des compromis par des facilités ou à la tentation de s’abuser soi-même. » (Evangelium Vitae n°58)

Cette perversité tactique du langage est toujours à l’œuvre aujourd’hui, surtout dans nos sociétés modernes baignées dans la culture de mort. C’est notamment par les structures de péché que la confusion morale est entretenue. Ces structures finissent par atteindre la conscience collective en appelant par exemple  « droits » des maux moraux, en utilisant des sigles aseptisés pour désigner des réalités tragiques ou encore en facilitant l’accès à des procédures de mort. Il ressort de tout cela que les balises morales sont souvent brouillées et que parfois, nos consciences ont perdu le sens de la valeur exacte de nos actes. C’est pourquoi redonner une place à la culture de vie commence par le fait d’  « appeler les choses par leur nom » comme le dit l’encyclique.

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Seigneur Jésus, Toi la Vérité, fais-nous entrer dans le dynamisme d’une authentique liberté intérieure à la recherche de ce qui est bon et vrai. Soutiens-nous dans l’épreuve de la conversion de nos mentalités. Signale-nous nos erreurs et donne-nous la force d’accueillir la Vérité avec générosité. 

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

Bonus. Découvrez les Guetteurs, groupe de reggae engagé pour le renouveau de la culture de Vie :

Les temps vont changer, le peuple va se lever,
La mort ne va plus être glorifiée.
Nous avons forcément loupé quelque personnalité,
Quelque sainteté à force d’exterminer,
Ces enfants, ces innocents.
Arrêtez ! Arrêtez ! S’il vous plait de les tuer.
Tu m’as planté une épée, tu m’as fait pleurer,
Tu m’as blessé ! (Bis)

Nous sommes des guerriers pacifiques !
Pour la légalisation de la vie !
Nous sommes des guerriers pacifiques !
Pour la légalisation de l’amour !

Le monde s’est handicapé par cette société,
Qui n’arrête pas d’engendrer et de tuer.
Je veux démontrer que la vie est une beauté,
Que la paix est une réalité,
Non pas un symbole, non pas une parabole,
Une réalité il faudrait l’appliquer !
Le monde s’est handicapé a force de tuer,
Il s’est privé de nombreux bienfaits.
Des discours d’honneur et de fraternité,

Pourtant dans nos hôpitaux il y a la mortalité.
De ces enfants qui n’ont rien demandé,
A part vivre sous le ciel étoilé.
Vous qui vous plaignez des assassins,
Toi qui en est là, tu en es un !
Tu m’as planté une épée, tu m’as fait pleurer,
Tu m’as blessé ! (Bis)

Nous sommes des guerriers pacifiques !
Pour la légalisation de la vie !
Nous sommes des guerriers pacifiques !
Pour la légalisation de l’amour !

Femme enceinte devant toi,
Cela ne signifie rien pour toi ?
Femme enceinte devant toi,
Cela ne signifie rien mais pourquoi ?
Elle porte la Vie elle porte l’Esprit ! (Bis)

Nous sommes des guerriers pacifiques !
Pour la légalisation de la vie !
Nous sommes des guerriers pacifiques !
Pour la légalisation de l’amour !

Paroles & Musique : François-Joseph Ambroselli.
Arrangements : Les Guetteurs
(c) 2014 Rejoyce Musique.

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Neuvaine_Jour 6: mercredi 25 nov.

Le 6 ème mois de la Vie

Le système immunitaire produit maintenant des globules blancs. C’est grâce à eux que l’organisme est en mesure de lutter contre les maladies et les infections.

Sur la tête du fœtus, de vrais cheveux ont commencé à pousser ; ce n’est plus seulement du duvet. Les ongles apparaissent maintenant plus distinctement sur les doigts et les traits de son visage se précisent encore plus : ses cils sont formés, la forme du nez est plus claire et le cou se dégage. En fait, le fœtus a pratiquement le petit visage de sa future sortie. Il ouvre de plus en plus les yeux, qui prennent progressivement leur couleur (même si elle changera après la naissance).

Dorénavant, le fœtus occupe bien l’espace de l’utérus et a mieux conscience de la présence extérieure : il réagit au son, à lumière et à l’obscurité et parfois aux petits touchers.

Le développement des bronches est presque terminé et celui de ses poumons va franchir une grosse étape (particulièrement pour le fœtus qui naîtrait très prématurément). En effet, les poumons commencent à sécréter une substance qui leur permet de se dilater plus facilement. Elle les protège aussi contre les infections, ce qui augmente les chances de survie du bébé.

Les nerfs et les synapses (connexions entre les cellules du cerveau) achèvent leur développement. Le système nerveux est celui qui se développe le plus graduellement jusqu’à la fin de la grossesse.

À ce stade, le poids du fœtus est de 750 g et il fait près de 32 cm.

Voici une belle vidéo de l’Odyssée de la Vie qui retrace bien le deuxième trimestre de la grossesse :

L’avortement

 « C’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus. »
Mt 2, 18

L’avortement est un sujet bien délicat tant il réveille parfois de vives blessures pour ceux qui ont traversé cette épreuve. L’enseignement de l’Eglise peut paraître dur quand il dit que l’acte est intrinsèquement mauvais et qu’aucune bonne intention ou circonstances particulières ne peuvent le rendre bon.

 « La décision délibérée de priver un être humain innocent de sa vie est toujours mauvaise du point de vue moral et ne peut jamais être licite, ni comme fin, ni comme moyen en vue d’une fin bonne. » (Evangelium Vitae n°57)

 « Je voudrais adresser une pensée spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l’avortement. L’Eglise sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme ne soit pas encore refermée. En réalité, ce qui s’est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l’espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s’est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l’avez encore fait, ouvrez-vous avec humilité et confiance au repentir : le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. Vous vous rendrez compte que rien n’est perdu et vous pourrez aussi demander pardon à votre enfant qui vit désormais dans le Seigneur. » (Evangelium Vitae n°99)

Mais si l’acte reste toujours mauvais en lui-même, cela ne dit rien de la responsabilité personnelle de chacun. Celle-ci doit s’évaluer à la lumière du degré de conscience et de liberté de la personne, ce qui appartient au secret des cœurs. Un discernement authentique nécessite de s’en ouvrir à un tiers, plus particulièrement à un prêtre, pour démêler la complexité de cette responsabilité délicate. Et quand bien même la personne serait responsable de cet acte, il n’en demeure pas moins que le message du Christ est plein d’espérance pour elle, comme il l’est pour tout homme qui fait le mal, pour nous tous. Car jamais Il ne réduit la personne à ses actes et croit en sa capacité de ressurgir. Il nous invite à plonger dans l’espérance, rendue possible par la miséricorde qu’Il nous offre dans le sacrement de réconciliation.

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 Seigneur Jésus, Toi source de toute miséricorde, apprends-nous à discerner la juste valeur de nos actions. Que nous ne tombions ni dans une culpabilisation morbide, ni dans une indifférence au mal que nous faisons. Que ton Esprit généreux nous soutienne de sa force lorsque nous manquons de courage dans notre discernement. Et viens nous restaurer dans ta vie divine.   
 « Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple !
Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta servante,*

moi, dont tu brisas les chaînes ? » (Psaume 115)

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

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Neuvaine_Jour 5: mardi 24 nov.

Le 5 ème mois de la Vie

Le développement musculaire du fœtus bat son plein. Dans le ventre, il s’entraîne à bouger toutes les parties de son corps et il est de plus en plus familier avec le toucher : il joue avec ses pieds, ses mains et le cordon ombilical. C’est à cette période que la majorité des mamans sentiront ses mouvements qui deviennent plus vigoureux !

Entre ses périodes d’activité, le fœtus dort encore beaucoup : de 18 h à 20 h par jour. Les traits de son visage s’affirment, les paupières se détachent peu à peu et la peau s’épaissit. Les bourgeons des dents apparaissent dans ses gencives. Le développement de son cerveau est en plein essor.

Même si le fœtus prend du volume, ses réserves de graisse demeurent limitées. Aussi, sa peau est encore fripée : elle s’étirera à mesure que le fœtus prendra du poids.

21 semaines après sa fécondation, le fœtus mesure 24 cm et pèse 440 g.

L’enfant, un don de Dieu

« Je ne sais comment vous êtes apparus dans mes entrailles ; Ce n’est pas moi qui vous ai gratifiés de l’esprit et de la vie ; Ce n’est pas moi qui ai organisé les éléments qui composent chacun de vous.»
2 Macabées, 7-22

Quelle justesse dans l’attitude de cette mère qui reconnaît maîtriser bien peu de choses dans la vie qu’elle donne! Son humilité lui permet de rendre à Dieu ce qui ne lui appartient pas en propre. Bien souvent, nous perdons de vue le fait que la venue d’un enfant est avant tout un don du Créateur au couple et que celui-ci n’en est que le dépositaire. 

« Dans la procréation d’une vie nouvelle, les parents se rendent compte que l’enfant, s’il est le fruit de leur don réciproque d’amour, devient à son tour un don pour tous les deux : un don qui jaillit du don ! » (Evangelium Vitae n°92)

Les personnes souffrant de ne pas avoir d’enfants sont là pour nous rappeler cette vérité fondamentale : la fécondité est d’abord une grâce. C’est pourquoi, comme le rappelle Benoît XVI, la stérilité physique d’un couple n’empêche pas pour autant un authentique don de soi.

 « L’Eglise prête une grande attention aux souffrances des couples stériles, se préoccupe d’eux et, justement pour cela, encourage la recherche médicale. La science cependant n’est pas toujours en mesure de répondre aux désirs de tant de couples. Je voudrais en ce sens rappeler aux époux qui vivent la condition de la stérilité que leur vocation matrimoniale n’est pas pour autant amoindrie. Les conjoints, par leur vocation baptismale et matrimoniale, sont toujours appelés à collaborer avec Dieu à la création d’une nouvelle humanité. En effet, la vocation à l’amour est vocation au don de soi et ceci est une possibilité qu’aucune condition organique ne peut empêcher. Par conséquent, où la science ne trouve pas de réponse, la réponse qui donne la lumière vient du Christ. » (Discours de Benoît XVI devant l’Académie pontificale pour la vie, 27 février 2012)

 Mais Dieu n’est pas insensible à la souffrance. La Bible est traversée de part en part par cette question de la stérilité qui entrave la promesse de descendance faite à Abraham. Du père des croyants jusqu’au Christ, combien de figures de femmes stériles exaucées ! Sara, mère d’Isaac (Gn 16) ; Rebecca, mère de Jacob (Gn 25) ; Rachel, mère de Joseph (Gn 30) ; la femme de Manoah, mère de Samson (Jg 13) ; Anne, mère de Samuel (1 S 1) ; Elisabeth, mère de Jean-Baptiste (Lc 1) pour n’en citer que quelques-unes. L’audace de la foi en un Dieu qui donne la vie est permise, car comme le rappelle l’ange Gabriel lorsqu’il annonce la grossesse d’Elisabeth à Marie, “rien n’est impossible à Dieu”.

Mais si la fécondité physique est une grâce, ne la considérons pas comme un dû. Et dans nos prières, sachons rester ouverts et confiants dans le plan et le temps de Dieu qui parfois nous déroutent. Lire à ce sujet le très beau témoignage de Pauline et Christophe au sujet de leu petite Diane : Sauvée des eaux

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Esprit Saint, Toi le Consolateur, viens dispenser généreusement tes grâces auprès des personnes souffrant de ne pas avoir d’enfants. Apprends-nous à rendre grâce lorsque tu nous fais ce cadeau.

« Il installe en sa maison la femme stérile, heureuse mère au milieu de ses fils ». (psaume 112) 

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

L’enfant est un don et nous vous proposons d’approfondir la question de la GPA, dérive grave de notre société de consommation :

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Neuvaine_Jour 4: lundi 23 nov.

Le 4 ème mois de la Vie

Le fœtus entreprend une période de croissance accélérée. Tout est maintenant en place pour que chaque organe commence à remplir son rôle. On observe un changement notable : ses jambes commencent à être plus longues que ses bras.

Le réseau des vaisseaux sanguins se complexifie et les poumons s’exercent à respirer. Par de petits mouvements respiratoires, il « inspire » et « expire » du liquide amniotique. Cela contribue à la formation des alvéoles pulmonaires.

Le fœtus bouge de plus en plus grâce à la circulation sanguine. Par exemple, il peut maintenant tourner la tête. Ses mouvements sont aussi mieux coordonnés. Lorsqu’il touche le cordon ombilical, il réagit d’abord en s’éloignant. Mais bientôt, le cordon sera pour lui un « jouet » : il l’agrippera, le tirera, le repoussera, etc.

À l’intérieur du corps du fœtus, le gras commence à se former et il lui permettra de conserver sa chaleur une fois au monde et de lui fournir de l’énergie dans les premiers instants hors du ventre. Le fœtus commence également à développer ses propres anticorps.

Sous les paupières du fœtus, les yeux commencent à bouger et la rétine est maintenant sensible à la lumière. De plus, il perçoit désormais les sons. Un bruit intense peut le faire sursauter : tous ses membres s’étirent en réaction ! Dans le cerveau du fœtus, les zones spécialisées des 5 sens se mettent en place : le fœtus pourra traiter l’information sensorielle qu’il reçoit.

Le fœtus mesure maintenant 19 cm et pèse 200 g.

La première échographie a lieu au cours de ce mois. La principale fonction de cet examen est de s’assurer que ses organes se développent bien (cœur, reins, système nerveux central, etc). L’examen permet aussi de déterminer le sexe du bébé, car s’il s’agit d’un garçon, le pénis est maintenant visible. Chez les bébés filles, les trompes de Fallope et l’utérus sont en place. Enfin, on l’appelle aussi échographie de datation car elle permet de dater le début de la grossesse. 

Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas

On ne peut renouveler la culture de vie sans aider l’homme à être plus homme, sans remettre la vérité aux cœurs de nos relations.

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. » 
Mc 10, 9

Cette phrase de l’Evangile selon saint Marc est la conclusion de Jésus à la question sur le divorce, mais elle nous rappelle surtout que la loi a été assouplie face à l’endurcissement de nos cœurs, et qu’au commencement il n’en été pas ainsi. De même, aujourd’hui, l’homme en est venu à séparer le lien entre l’amour et le don de soi, à séparer le lien entre le don de soi et la naissance de nouvelles vies. 

La doctrine de l’église se fonde sur « le lien indissoluble, que Dieu a voulu et que l’homme ne peut rompre de son initiative, entre les deux significations de l’acte conjugal : union et procréation. En effet, par sa structure intime, l’acte conjugal, en même temps qu’il unit profondément les époux, les rend aptes à la génération de nouvelles vies, selon des lois inscrites dans l’être même de l’homme et de la femme. C’est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation que l’acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l’homme à la paternité. » (Humanae vitae n°12)

« Par rapport à la transmission des autres formes de vie dans l’univers, la transmission de la vie humaine a son originalité propre, qui dérive de l’originalité même de la personne humaine. La transmission de la vie humaine a été confiée par la nature à un acte personnel et conscient. » (Le don de la vie, p.12)

On ne peut construire une véritable culture de la vie humaine sans éduquer au  sens réel et à l’étroite interdépendance entre l’amour, la sexualité et toute l’existence. 

« La banalisation de la sexualité figure parmi les principaux facteurs qui sont à l’origine du mépris pour la vie naissante: seul un amour véritable sait préserver la vie. (…) » (Evangelium vitae 97)

Cette banalisation est encouragée par la démocratisation massive de la contraception qui coupe l’Homme de la signification de cette triple interdépendance.  Et qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, favorise l’avortement, in fine.

« les contrevaleurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal — sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d’une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l’avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l’enseignement de l’Eglise sur la contraception (…)  ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception.» (Evangelium vitae 13)

Si l’Eglise s’oppose à la contraception, elle n’est pas sans proposer d’alternatives, car l’amour conjugal exige des époux une mission de «paternité responsable ». 

« Si donc il existe, pour espacer les naissances, de sérieux motifs dus, soit aux conditions physiques ou psychologiques des conjoints, soit à des circonstances graves extérieures, l’Eglise enseigne qu’il est alors permis de tenir compte des rythmes naturels, inhérents aux fonctions de la génération, pour user du mariage dans les seules périodes infécondes et régler ainsi la natalité sans porter atteinte aux principes moraux. (…) il existe entre les deux cas [régulation des naissances et contraception] une différence essentielle : dans le premier cas, les conjoints usent légitimement d’une disposition naturelle ; dans l’autre cas, ils empêchent artificiellement le déroulement des processus naturels. »  (Humanae vitae 16)

Notons que le recours aux méthodes naturelles doit être fait dans une dimension éthique, et non utilitaire, non pas comme une contraception artificielle qui se ferme à la vie. Ainsi, non seulement l’Eglise demande de renoncer à la contraception dans les actes, mais elle nous invite aussi à abandonner notre “mentalité contraceptive” et de nourrir une ouverture à la vie dans laquelle Dieu peut s’inviter. En effet, il nous est demandé seulement d’être responsables de la vie, et non pas maîtres de la vie. 

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Notre Père, Toi la source de toute paternité, Toi qui nous as crée, vient aider l’homme à  trouver le vrai bonheur auquel il aspire dans le respect des lois inscrite par Dieu, viens nous aider à aimer en vérité,  viens nous éduquer à une juste responsabilité dans le don de la vie humaine. Apprends-nous à être des pères et des mères selon ton projet et non le nôtre.

« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin ». (psaume 84, 11-14)

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

Petit bonus: si donner la vie se détachait de l’amour et de l’union, ça serait comme ça?

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Neuvaine_Jour 3: dimanche 22 nov.

Le 3 ème mois de la Vie

À partir de la 9ème semaine de grossesse (11 SA) , l’embryon est appelé fœtus. Sa tête est toujours volumineuse comparativement au reste de son corps.

Le visage est maintenant facile à repérer. Les yeux ont migré des côtés vers l’avant du visage, les paupières recouvrent maintenant les yeux. Les lèvres sont aussi bien définies et l’embryon peut ouvrir la bouche. Il boit même du liquide amniotique.

Tous les organes et les systèmes vitaux sont maintenant partiellement formés. Dans le cerveau, les cellules nerveuses se multiplient et on observe déjà certains réflexes archaïques. Par exemple : le fœtus replie les doigts et les orteils si quelque chose touche la paume de sa main ou la plante de son pied. Le nouveau-né gardera ce réflexe quelque temps, puis il disparaîtra progressivement, tous comme les autres réflexes archaïques.

Ensuite, les premiers tissus osseux et la colonne vertébrale commencent à se modeler. Le sang du fœtus se constitue : la moelle osseuse produit ses premiers globules rouges.

Son visage s’anime ! Le fœtus est capable de faire certaines expressions faciales réflexes comme froncer les sourcils et grimacer. Un autre élément distinctif du futur bébé apparaît : ses empreintes digitales.

À la fin de ce premier trimestre, le fœtus mesure 10 cm et pèse 45 g et il est possible de connaître son sexe. Chez les filles, les follicules ovariens se forment ; chez les garçons, la prostate devient visible. 

Nous sommes dans la 12ème semaine de grossesse, c’est le délai légal d’avortement en France.

Renouveler la culture de Vie

Dans son encyclique Evangelium Vitae, le pape Jean-Paul II dénonçait le poids de la culture de mort dans nos sociétés y compris dans nos communautés chrétiennes. 

« On doit commencer par renouveler la culture de la vie à l’intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes. Les croyants, même ceux qui participent activement à la vie ecclésiale, tombent trop souvent dans une sorte de dissociation entre la foi chrétienne et ses exigences éthiques à l’égard de la vie, en arrivant ainsi au subjectivisme moral et à certains comportements inacceptables. » (Evangelium Vitae, n°95)

Bien souvent pourtant, nous nous en croyons exempts. En réalité, la culture de vie dont parle l’Eglise est d’une générosité que peu d’entre nous vivent réellement au quotidien. Par bien des aspects, nous avons perdu le sens de cette “vie en abondance” que le Christ souhaite pour nous et nous nous attachons souvent à des conceptions par trop étroites sur la vie humaine.

« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » 
Jn 10, 10

Le message de Dieu sur la Vie est bien plus grand que notre cœur et le recevoir demande  une conversion intérieure. Bien souvent, l’enseignement de l’Eglise nous dérange parce qu’il nous renvoie à nos propres incohérences. Mais si elle le fait, c’est avant tout pour nous pousser sur la voie d’une plus grande unité de vie. 

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Seigneur Jésus, Toi le Verbe de Vie, viens nous renouveler de l’intérieur. Initie-nous au mystère de la Vie que tu souhaites pour nous en abondance. Que ton Esprit-Saint nous rende dociles et confiants devant ton message, même si nous pouvons parfois nous sentir écrasés par le poids d’une telle exigence. Donne-nous d’abandonner l’endurcissement de nos cœurs que Tu nous as signalé à plusieurs reprises dans les Évangiles lorsqu’il s’agissait du projet du Père sur l’homme et la femme. Viens travailler nos cœurs et dilate-les aux dimensions du tien. 

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

Découvrez la vie du professeur Jérôme Lejeune, lui qui a tant fait pour protéger les plus vulnérables enfants à naître :

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Neuvaine_Jour 2: samedi 21 nov.

Le 2 ème mois de la Vie

La tête se forme peu à peu, elle a une taille importante comparativement au reste du corps 

L’arrière du cerveau devient plus large, ce qui amène l’embryon à incliner la tête vers l’avant. 

Sur son visage, on distingue maintenant les narines, les gencives, les lèvres, les yeux, les paupières, les oreilles, le nez. 

On distingue aussi l’emplacement des coudes et des genoux, les bras et les jambes s’allongent et les coudes et genoux se précisent. On voit aussi les poignets et chevilles se dessiner. À l’intérieur, les muscles et les nerfs prennent forme. A la 9eSA, L’embryon peut maintenant faire toute une gamme de mouvements !

Les organes vitaux sont tous en développement : l’estomac, l’intestin, le pancréas et les reins apparaissent.  Toutefois, ils ne sont pas encore fonctionnels. À 8 SA, à l’intérieur du cœur, on distingue les 4 cavités. A 10 SA, les battements du cœur peuvent être perçus à l’aide d’un Doppler, un appareil qui permet d’entendre le rythme cardiaque du bébé.

Dieu, origine et fin de toute vie humaine

Faisant participer sa créature à quelque chose de lui-même, Dieu laisse son empreinte indélébile dans toute vie naissante. Principe de toute vie, Il est en même temps la destinée de chaque homme. Et c’est cette perspective de la vie éternelle auprès de Dieu qui donne tout son sens et toute sa dignité à la vie biologique de l’homme. Appréhender l’homme dans la plénitude de la vérité, y compris sa finalité profonde, c’est ce à quoi nous invite Saint Jean-Paul II.

 « La dignité de la vie n’est pas seulement liée à ses origines, au fait qu’elle vient de Dieu, mais aussi à sa fin, à sa destinée, qui est d’être en communion avec Dieu pour le connaître et l’aimer. » (Evangelium Vitae n°38).

Ainsi, favoriser l’éclosion d’une vie humaine, c’est favoriser la naissance d’une personne à la vie éternelle. Or n’est-ce pas là le plus grand bien que nous puissions posséder? N’est-ce pas ce que nous désirons le plus fermement pour nous-mêmes? Mais cette naissance avec Dieu dans la vie éternelle – ce que veut dire étymologiquement la  « con-naissance de Dieu » – n’est possible que s’il y a eu au préalable une éclosion de la vie physique. Et c’est là que notre générosité a parfois besoin de grandir.

« La vie physique, par laquelle commence l’aventure humaine dans le monde, n’épuise assurément pas en soi toute la valeur de la personne, et ne représente pas le bien suprême de l’homme qui est appelé à l’éternité. Toutefois, elle en constitue d’une certaine manière la valeur “fondamentale”, précisément parce que c’est sur la vie physique que se fondent et se développent toutes les autres valeurs de la personne. » (Le don de la vie, Instruction de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, 1987)

Perdre de vue la vocation de l’homme à la vie éternelle, c’est s’exposer à un essoufflement dans la défense absolue de cette vie biologique et à la tentation d’aménager des exceptions.

« La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »
Jn 17, 3

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Seigneur Jésus, Toi qui est l’alpha et l’oméga, l’origine et la fin de toute chose, apprends-nous la vraie mesure de nos jours. Que nous n’oublions pas notre finalité ultime qui parfois peut nous sembler bien lointaine. Viens réveiller en nous le désir de participer un jour à ta Vie divine. 

« Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée
Éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur. 
Vois si je prends le chemin des idoles,

Et conduis-moi sur le chemin d’éternité » (Ps 138)

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

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Neuvaine_Jour 1: vendredi 20 nov

Le 1 er mois de la Vie

« La Vie a une très longue histoire mais chacun de nous a un commencement bien précis, le moment de la conception.[…] Dès le début de la vie l’âme et le corps, l’esprit et la matière sont si étroitement imbriqués que nous utilisons le même mot pour définir comment une idée nous vient à l’esprit ou comment un être vient à la vie. L’enfant ou l’idée sont d’abord conçus: la vie du corps et celle de l’esprit requièrent d’abord une conception. » Professeur Le Jeune. 

SEMAINE 1 (3 SA) : La nouvelle vie humaine commence.  Le spermatozoïde entre à l’intérieur de l’ovocyte (fécondation), formant ainsi une seule cellule: le zygote. Par la réunion des informations génétiques du père et de la mère, l’embryon a déjà tout son patrimoine génétique déterminé.  Il déclenche de lui-même, de manière organisée une chaîne d’activités (expression de son code génétique, synthèse des protéines, production hormonale…) pour se développer en continu, passant ainsi de 2 à 4 cellules puis à 8 etc. L’embryon vit.   

SEMAINE 2 ( 4 SA) : L’embryon s’implante dans l’utérus maternel et se déploie. Dès 21 jours, son cœur commence à se former. Il passe d’une forme ronde à une forme allongée et ressemble à un petit hippocampe. 

SEMAINE 3 ( 5 SA) : Le cordon ombilical relie maintenant l’embryon à la mère. Grâce à lui, l’embryon recevra des nutriments provenant de l’alimentation de sa mère et de l’oxygène et pourra ainsi évacuer une partie de ses déchets. Les cellules se spécialisent et s’organisent en 3 groupes dont chacun constituera des parties différentes du corps du bébé : 
– ectoderme : la peau, les yeux, les oreilles et le système nerveux, 
– mésoderme : les muscles, le squelette et les vaisseaux sanguins,
– endoderme : le tube digestif, le pancréas et les poumons.  

SEMAINE 4 ( 6 SA) : Le tube neural de l’embryon se forme, il permet au système nerveux de se développer : le cerveau, à l’une des extrémités du tube, de même que la moelle épinière et les nerfs. Niché dans le placenta, l’embryon baigne dans le liquide amniotique, qui assure son hydratation et sa protection. Il mesure entre 3 et 5mm, ce qui le rend visible à l’œil nu ! Ses contractions cardiaques sont visibles à l’échographie

L’embryon, une véritable personne

 « Dès que l’ovule est fécondé, se trouve inaugurée une vie qui n’est ni celle du père ni de la mère, mais d’un nouvel être humain qui se développe pour lui-même. Il ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas déjà dès lors. […] A cette évidence de toujours, […] la science génétique moderne apporte de précieuses confirmations. Elle a montré que dès le premier instant se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant : une personne, cette personne individuelle avec ses notes caractéristiques déjà bien déterminées. Dès la fécondation est commencée l’aventure d’une vie humaine dont chacune des grandes capacités demande du temps pour se mettre en place et se trouver prête à agir. […] Comment un individu ne serait-il pas une personne humaine ? » (Evangelium Vitae, 1995, n°60) 

L’Eglise nous invite à plonger dans le mystère de la vie naissante. Jour après jour, l’embryon est tissé entre les mains de Dieu d’une façon particulière. 

« C’est toi qui a créé mes reins, 
qui m’as tissé dans le sein de ma mère. » 
Psaume 118, 13

Mais Dieu ne fait pas seulement que nous donner la vie biologique, Il nous la donne d’une manière unique : car c’est toujours une vie personnelle, voulue pour elle-même que le Créateur inaugure. 

« L’homme est sur terre l’unique créature que Dieu a voulue pour lui-même. » 
(Le don de la vie, p.13)

Et c’est ce qui nous distingue fondamentalement de tous les autres êtres vivants. Nous sommes chacun éternellement désirés par Dieu, quand bien même les circonstances de notre conception n’ont pas été désirables.  Le programme génétique de l’enfant, qui ne se confond ni avec celui de la mère, ni avec celui du père, témoigne précisément de cette personnalité unique. L’embryon a déjà tout son patrimoine génétique déterminé. Cependant, les facultés de l’embryon n’ont pas fini de se développer. 

« Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret […] . J’étais encore inachevé, tu me voyais »
psaume  118,16

Mais s’il a besoin de temps pour arriver à maturation, il n’en demeure pas moins qu’il possède en lui déjà tous les éléments de sa personne. En mai 1984, le Comité National d’éthique écrit: « L’embryon ou le fœtus doit être reconnu comme une personne humaine potentielle. », cette qualification permettait à l’époque, d’appuyer un avis défavorable à l’instrumentalisation de l’être humain dans la recherche médicale, le respect de la vie devant « prévaloir sur les avantages qui pourraient résulter, pour le progrès des connaissances ou l’amélioration des thérapeutiques, d’une réduction à l’état d’objet de la personne humaine, fût-elle potentielle.». Mais cette dénomination est malheureusement une porte ouverte au non-respect de la vie humaine, l’embryon aurait une singularité, sans pour autant pouvoir être assimilé à une personne. Parler de « personne en puissance » ou de « personne potentielle » signifie qu’il existerait un stade de la vie où l’on est devenu « personne », mais quelle serait la limite ? à douze semaine de grossesse en France (délais IVG), 7 mois de grossesse (fœtus viable si naissance prématuré), à la naissance, à la crise des premiers mois où l’enfant comprend qu’il se distingue de sa mère, à l’âge où l’on devient autonome,  à  la majorité ?  Est-ce que les embryons anglais deviendrait “humain” à 24 semaines alors que ceux des français à 12, si l’on se fie au délais d’avortement? Cela n’a pas de sens.

Seigneur Jésus, toi qui es pleinement une personne divine et pleinement une personne humaine, fais-nous entrer dans le mystère de l’unicité de chaque vie. Donne-nous de reconnaître dans l’enfant à naître, comme dans toute personne où l’humanité peut nous sembler diminuée, notre semblable et notre frère. Apprends-nous à élever notre regard à la hauteur du tien et donne-nous la grâce de ne pas nous arrêter à ce qu’il y a d’inachevé dans l’autre. 

« C’est toi qui a créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis.
Etonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret,
Modelé aux entrailles de la terre.
J’étais encore inachevé, tu me voyais. »  (Ps 138, 13-16) 

Prière pour la Vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours, 
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant, 
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

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Neuvaine 9 jours pour 9 mois

Chaque année, à la veille de l’Avent, auront lieu partout en France et dans le monde, des veillées de prière pour la vie. Il s’agit de demander au Seigneur « sa grâce et sa lumière pour la conversion des cœurs et donner un témoignage ecclésial commun pour une culture de la vie et de l’amour. »  Si la place de la prière est essentielle pour soutenir la vie, celle de la méditation et de la formation n’en est pas moins importante. 

La réflexion de l’Eglise sur la vie humaine ne pèche pas par défaut. Abondante, elle est seulement peu connue, ou du moins approximativement. Pourtant son enseignement n’est pas une option et il est dommage  de voir qu’il est bien trop souvent un prêche dans le vide…

S’atteler à la lecture des discours de l’Eglise peut nous rebuter. Et c’est pourquoi nous vous proposons une neuvaine qui a pour seule ambition d’ouvrir quelques encycliques et de méditer sur la parole de Dieu ; le but étant d’entamer une réflexion qui, nous l’espérons, se poursuivra après votre veillée, dans les cœurs de chacun, pour le renouveau de la culture de Vie dans notre société. 

Tous les jours nous suivrons le développement d’un bébé dans le sein maternel (à chaque jour un mois) et tous les jours, nous aborderons un thème important de bioéthique sous le regard du magistère de l’Eglise, en concluant par un temps de prière.

Ces 9 jours sont une occasion de laisser l’Esprit Saint agir dans nos cœurs, pour qu’Il féconde ce qui est stérile et redonne vie à tout ce qui est mort dans nos mentalités. Une manière en somme de faire renaître la Vie de Dieu en nous. 

Dans mon cœur, je conserve tes promesses
pour ne pas faillir envers toi.

(psaume 118,11)

Prière pour la vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joieface aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté, la maladie et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours,
à défendre la véritable dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain, qui est ton enfant,
soit aimé et valorisé de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.
Amen.

(Source de la partie formation : https://naitreetgrandir.com)

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Belle fête de Pâques !

Évangile selon saint Jean (Gv 20, 1-18)

Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau. Elle court alors et vient trouver Simon-Pierre, ainsi que l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : “On a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où on l’a mis.” Pierre sortit donc, ainsi que l’autre disciple, et ils se rendirent au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble. L’autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau. Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre; pourtant il n’entra pas. Alors arrive aussi Simon-Pierre, qui le suivait; il entra dans le tombeau; et il voit les linges, gisant à terre, ainsi que le suaire qui avait recouvert sa tête ; non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit. Alors entra aussi l’autre disciple, arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. En effet, ils ne savaient pas encore que, d’après l’Ecriture, il devait ressusciter d’entre les morts. Les disciples s’en retournèrent alors chez eux. Marie se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l’intérieur du tombeau et elle voit deux anges, en vêtements blancs, assis là où avait reposé le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ceux-ci lui disent : “Femme, pourquoi pleures-tu ? ” Elle leur dit : “Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis.” Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : “Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? ” Le prenant pour le jardinier, elle lui dit : “Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je l’enlèverai.” Jésus lui dit : “Marie ! ” Se retournant, elle lui dit en hébreu : “Rabbouni” – ce qui veut dire : “Maître.” Jésus lui dit : “Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.” Marie de Magdala vient annoncer aux disciples qu’elle a vu le Seigneur et qu’il lui a dit cela. (Gv 20, 1-18)

Dans le récit de la Résurrection de Jean, il y a une rencontre confuse entre Jésus et Marie-Madeleine. Au début, elle ne le reconnaît pas, le prenant pour le jardinier. Quand elle réalise enfin qui il est, elle est ravie. Cependant, Jésus lui répond en lui disant de ne pas le toucher. Voilà comment cela est présenté dans Jean 20, 11-17…

Dans ce passage, Jésus dit-il qu’il y aurait une raison pour laquelle son corps ressuscité ne pourrait pas être touché avant l’Ascension? Cela ne fait pas vraiment de sens. Après tout, Jean poursuit en nous racontant la rencontre de Jésus avec l’Apôtre Thomas, qui doute. Il lui dit (Jean 20, 27), « Mets ici ton doigt, et regarde mes mains; approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois plus incrédule, mais croyant. » Pourtant, la rencontre avec Thomas a lieu une semaine après Pâques, bien avant l’Ascension (Jean 20, 26; Actes 1, 3-11). En plus, il ne semble pas plausible que cela soit une contradiction, comme si Jésus (ou Jean l’évangéliste) aurait immédiatement changé de position au sujet de savoir, si oui ou non, il est correct de toucher le corps du Christ.

Une autre théorie, avancée par les athées comme Marshall Brain, est que les apparitions à Marie-Madeleine et à Thomas sont des « preuves » que Jésus est sexiste, « comme si le touché d’une femme serait en quelque sorte malpropre », quand seulement « quelques versets plus loin, Jésus est heureux lorsque Thomas le touche ». Bien sûr, cela n’a pas de sens non plus. L’apparition à Marie est la plus intime des apparitions de la Résurrection qui nous sont racontées. Jésus apparaît à Marie-Madeleine individuellement et il attend doucement qu’elle réalise qui il est. Il l’envoie ensuite annoncer la Résurrection aux Apôtres (Jean 20, 17-18), ce qui explique son surnom Apostolorum Apostola, « Apôtre des Apôtres ».

Et que penser de l’idée que Jésus gronde Marie-Madeleine, comme si elle doutait? C’est peut-être le cas, mais rien dans le texte ne semble suggérer qu’elle est punie de quelque façon.

Nous nous retrouvons donc avec un casse-tête: Jésus, qui a un vrai corps après la résurrection, un corps susceptible d’être touché, prévient Marie-Madelaine de se tenir à l’écart. Saint Thomas d’Aquin (celui qui a amené Apostolorum Apostola comme titre pour Marie-Madeleine) présente la solution la plus claire à cette difficulté dans la partie III, Question 55 de sa Summa Theologiae:

Ou bien encore, écrit S. Jean Chrysostome, ” cette femme voulait continuer à vivre avec le Christ comme avant la passion. Dans sa joie, elle ne concevait rien de grand, bien que la chair du Christ, en ressuscitant, fût devenue d’une condition beaucoup plus haut “. Et c’est pourquoi le Christ lui dit : ” je ne suis pas encore monté vers mon Père “. Comme s’il disait : ” Ne pense pas que je mène encore une vie terrestre. Si tu me vois sur terre, c’est que je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais le moment est proche où je vais monter. ” Aussi ajoute-t-il : ” je monte vers mon Père et votre Père. “

En d’autres mots, Marie ne doutait pas de la résurrection de Jésus. Elle ne comprend tout simplement pas la gravité de celle-ci. Elle était tellement ravie de voir à nouveau son ami qu’elle n’a pas pris conscience de la réalité radicale du fait qu’il est ressuscité d’entre les morts, qu’il a un corps glorifié, qu’il ne mourra jamais à nouveau, qu’il vient de démontrer sa divinité en termes clairs ou qu’il prépare ses disciples à son Ascension au Ciel.

Pour l’aider à en venir à ces vérités plus profondes, Jésus la prive de la facilité de s’accrocher à Lui. Il le fait pour l’appeler à quelque chose de plus grand: la mission évangélique d’être un témoin, même à Ses Apôtres. En d’autres termes, il lui refuse la possibilité de s’accrocher à son corps pour la même raison qu’il demande à Thomas de toucher ses plaies et son côté: pour les conduire plus profondément dans la foi. Comme il l’a dit à Thomas: « ne soyez pas incrédule, mais croyant » (Jean 20, 27).

Parfois, notre croissance dans la foi nous oblige à avoir quelque chose de tangible à nous accrocher; d’autres fois, nous avons besoin de lui pour nous débarrasser de nos roues d’entraînement. « parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20, 29). Ce n’est pas une contradiction et ce n’est pas sexiste. Il est le divin médecin prescrivant la médecine spirituelle dont chaque patient a le plus besoin.

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