En ce 2ème jour de la neuvaine, nous prions pour la Vie avec deux fondatrices du 19e siècle ayant à cœur le soin des femmes : Ste Marie-Euphrasie Pelletier et la Vénérable Rosalie Cardon-Jetté.
Rose-Virginie Pelletier naît en 1796 à Noirmoutier. Pensionnaire à Tours à 14 ans, loin de chez elle, elle apprend le décès de sa mère et elle fait l’expérience de la souffrance et de la solitude… mais aussi de la tendresse de Dieu. Dès lors, son choix est fait. Elle deviendra religieuse pour aider les adolescentes désemparées. À 18 ans, elle entre dans la communauté de Notre-Dame de Charité fondé par Saint Jean Eudes. Les sœurs y accueillent de jeunes femmes que la vie avait blessées et que la société rejetait. Elle y aura le nom de Marie-Euphrasie.
Ayant une vision très positive de la personne humaine, elle croit non seulement dans la dignité absolue de toute personne mais encore dans ses potentialités, sa capacité d’évolution. Pour mieux répondre aux besoins la société, elle n’hésitera pas à reformer sa congrégation en créant des couvents reliés les uns des autres et deviendra ainsi la fondatrice de la congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur. Pour soutenir cette œuvre par la prière, elle fonde également les sœurs contemplatives.
Marie-Euphrasie a franchi avec audace les mers, les océans, les continents, afin de porter son œuvre partout où il y avait des besoins. Toujours tournée vers l’avenir, elle n’a jamais reculé devant les obstacles, combattant les résistances de l’Eglise et les préjugés sociaux de son époque, les incompréhensions, les contradictions. Son dynamisme et sa ténacité ont permis l’expansion universelle de sa congrégation. A sa mort en 1868, elle laisse 110 maisons sur les cinq continents.
Rosalie Cadronnait à Lavaltrie, Québec, en 1794. En 1811, elle épouse Jean-Marie Jetté, ils eurent 10 enfants dont 6 iront jusqu’à l’âge adulte. En 1831, le couple Jetté reçoit en pleine nuit une prostituée qui fuyait les matelots du port. Ils la cachent dans leur cave jusqu’à ce que la menace soit passée. Rosalie l’invite ensuite à demeurer chez elle le temps de se prendre en main et de refaire sa vie.
Tout à l’image du Christ devant la femme pècheresse, ils ne condamnent pas le pécheur mais invitent à la conversion.
« Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
(…) « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
A Montréal, Rosalie participe à un groupe de prière pour la conversion des pécheurs, institué par Mgr Bourget. L’épidémie de choléra de 1832 emporte Jean-Marie le 7 octobre. Il laisse Rosalie seule avec sept enfants et sa mère à charge. Après le décès de sa mère, Rosalie décide de s’investir dans des œuvres de charité. Elle enseigne le catéchisme aux enfants, visite des pauvres et s’occupe de quelques filles-mères qu’elle accueille dans sa maison. Dès 1840, Mgr Bourget fait appel à Rosalie lorsque des mères célibataires se confient à lui et sont dans le besoin. C’est ainsi qu’entre 1840 et 1845, Rosalie place plus de vingt-cinq femmes chez des personnes disposées à les recevoir dans le secret. Après chaque naissance, Rosalie Cadron-Jetté fait baptiser le nouveau-né et en devient la marraine. Elle s’impliquera également dans le suivi de chacune des grossesses, des naissances et les accompagnera dans leur rétablissement. En 1945, avec l’aide de Sophie Desmaret, elle fonde l’hospice Sainte Pélagie.
Le 16 janvier 1848, la communauté franchit l’étape de sa fondation par la profession religieuse de la fondatrice et sept consœurs et collaboratrices, formant l’Institut des Sœurs de la Miséricorde. Les sœurs subissent à leur début, injures et mépris de la part des habitants. Malade, Rosalie meurt en 1864. A son décès, Rosalie laisse une communauté de plus de 33 religieuses et de nombreuses maisons se déploieront à travers l’Amérique du Nord.
Marie-Euphrasie et Rosalie ont toutes deux été sensibles à la détresse et aux besoins des femmes de leur époque, audacieuses, et pleines d’espérance, elles ont su être des ouvrières de la Miséricorde et de l’Amour de Dieu. Seigneur, par leur mérite, rend nous attentif aux femmes en détresse, non pas en répondant par la facilité, mais en sachant être le ferment de Salut que tu offres au monde, puisse la sainteté de leur vie servir d’exemple à chacun de nous.
Père, créateur du Ciel et de la terre, Ton Fils Unique notre Seigneur Jésus-Christ, que tu as envoyé pour nous sauver, a promis de nous accorder tout ce que nous Te demanderions en Son Nom. En ces temps où les forces du mal s’attaquent toujours plus à la vie, à Ta Paternité Divine, par la mise à mort quotidienne de tes enfants, nous te supplions tout particulièrement en cette neuvaine, par le Nom de Jésus, Ton Fils Bien aimé. Par l’intercession de sainte Marie-Euphrasie et de la vénérable Rosalie Cadron Jetté, et du Cœur Immaculé de Marie, nous t’offrons cette neuvaine pour la Vie afin que de nombreuses âmes puissent être sauvées et chantent ta Miséricorde dans l’éternité. Particulièrement ce jour, nous t’offrons nos prières pour les maisons d’accueil pour mères en détresse, pour qu’il en fleurisse partout en France.
[Nous pouvons maintenant commencer la prière du chapelet ou d’une dizaine de chapelet à ces intentions]
Daigne Seigneur prendre pitié de nous, et de même que tu as libéré Saint Pierre de sa prison à la prière de l’Église, étends dans ta Miséricorde ton bras Tout – Puissant et libère la France des chaînes dans lesquelles elle est entravée. Accorde à nos dirigeants la grâce de la conversion, le désir sincère de te servir, et la force pour la mener à la perfection de sa vocation baptismale, par Jésus le Christ, Notre Seigneur. Amen